Digipuncture : Qu’est-ce que c’est ?

Il s’agit d’une procédure thérapeutique qui combine les principes du massage et de l’acupuncture sans l’utilisation d’aiguilles. Le massage est effectué sur la peau avec l’extrémité (pulpe) du pouce et/ou du majeur par de petits mouvements et pressions dans certaines zones du corps où se trouvent des points d’acupuncture circulaires.

La digipuncture est aussi appelée digitopuncture ou acupression digitale.

Quelle est l’origine de la technique de digipuncture ?

On pense que l’acupuncture (Bhedan Karma, comme l’appellent les Indiens) et l’acupression (Marma Chiktsa) sont nées avec l’apparition de la sage médecine ayurvédique (considérée comme la plus ancienne de toutes les médecines), dans l’Inde ancienne.

Ces précieuses connaissances ont été traduites du sanskrit (ancienne langue indo-aryenne) dans d’autres langues, puis transportées en Égypte, en Chine, au Japon, en Perse et dans d’autres régions d’Orient.

Les Chinois ont apporté une énorme contribution au développement de l’acupuncture, une fois qu’elle a été pratiquée librement en Chine, car à une époque, la médecine ayurvédique était interdite en Inde sur ordre des envahisseurs.

Avec l’indépendance politique de l’Inde, la médecine ayurvédique indienne est à nouveau pratiquée dans leur pays d’origine. Et dans d’autres pays comme le Japon, l’acupression s’est généralisée.

Quelles sont les symptômes soulagé par la digipuncture ?

La digipuncture est recommandée pour divers traitements, tant pour les maladies chroniques que pour celles qui viennent d’être diagnostiquées, en recherchant toujours l’harmonie entre le corps et l’esprit.

Voici quelques-unes des dysfonctions qui peuvent être exploitées dans le cadre de cette méthode :

L’anxiété (action apaisante),
l’allergie,
l’arthrite, l’arthrose,
l’asthme,
la dépression,
la diarrhée,
la dysménorrhée (menstruation douloureuse),
la dysenterie (infection intestinale),
la dyspepsie (indigestion),
les douleurs générales,
les douleurs abdominales,
les douleurs articulaires et dorsales,
nausées,
migraines,
épilepsie,
spermatorrhée (émission involontaire de sperme sans orgasme),
stress,
impuissance,
insomnie,
leucorrhée (écoulement blanc du vagin),
mauvaise circulation,
neurasthénie,
paralysie faciale,
tension,
toux et vomissements.

Certains des symptômes douloureux persistants peuvent être le signe d’une maladie grave, qui nécessite une évaluation clinique rigoureuse, afin de pouvoir être traitée de manière adéquate.

La digipuncture est-elle reconnue par le corps médical ?

Oui. Son importance est reconnue par la médecine traditionnelle : indienne, chinoise et japonaise. Depuis 1995, dans certains pays d’Amérique latine, la médecine allopathique reconnaît la digipuncture comme une méthode thérapeutique efficace.

Cette technique d’acupression peut-elle également être utilisée pour prévenir les maladies ?

Grâce à une pratique correcte et régulière de l’acupression digitale, on peut améliorer et promouvoir la capacité d’auto-guérison de l’immunité du corps ; stimuler la circulation sanguine, augmenter la vitalité, combattre le stress, entre autres maladies.

Comment fonctionne l’acupression digitale ?

La localisation des points nécessite une connaissance de l’anatomie et les conseils d’un thérapeute qualifié et expérimenté. Il n’est pas nécessaire d’utiliser de l’huile ou de la crème. Pour le stimulus il est plus facile d’atteindre les tissus plus profonds, vous pouvez faire un cercle sur le sol avant de presser et ainsi l’empêcher de bouger. Le cercle formé lors du massage par pression est une unité. Dans chaque traitement, environ 80 à 120 unités sont indiquées par point, avec une durée de 2 à 3 minutes.

Les points de la Digitopuncture

Voyons quelques points importants :

Gros intestin 4 (4GI), “Hegu”

Chez les femmes enceintes, on ne peut pas stimuler ce point. Indications : maux de tête, douleur et inflammation des yeux, maux de dents, maux de gorge et gonflement, surdité, maladies fébriles sans transpiration, douleurs abdominales, constipation et aménorrhée (absence de menstruation). Localisation : sur le dos de la main entre le pouce et l’index, plus précisément, l’espace entre le premier et le deuxième métacarpien ; jusqu’à la moitié externe du deuxième métacarpien.

Estomac 36 (E36), “Zusanli”

zusanli E36

Indications : douleurs d’estomac, vomissements, indigestion, diarrhée, constipation, douleurs dorsales, douleurs dans les jambes, troubles mentaux, fatigue, pour les coliques du bébé (massage et pression douce) ainsi que pour améliorer la qualité de vie. Localisation : trois pouces et un doigt sous l’articulation du genou (le majeur large), loin de la crête de l’os du tibia.

Péricarde 6 (6PC), “Neiguan”

Indications : nausées, palpitations, vomissements, douleurs d’estomac, troubles psychologiques, maladies fébriles et douleurs au coude et au bras. Localisation : pli du poignet transversal, entre les tendons du muscle long palmaire et du fléchisseur radial du bras.

Y a-t-il des précautions à prendre pour la pratiquer ?

Voici quelques recommandations à garder en tête avant de commencer le traitement par acupression :

– Les points situés dans l’abdomen sont contre-indiqués pour les femmes enceintes.

– Ne pas appliquer avec une force intense chez les patients affaiblis, les personnes âgées et les enfants.

– Il est déconseillé de l’appliquer aux personnes affamées, fatiguées et en état d’ébriété, pour éviter les évanouissements.

– Il est également contre-indiqué dans les régions suivantes : face antérieure du cou, aisselles, côtés de la poitrine, autour des seins, face médiale ou intérieure des cuisses, dans les lésions et les ulcères.